La Croisade : Mode Narratif de Warhammer 40k – V10


Le 21 février 2025 par Noël
Préface

S’il est facile de se renseigner sur le hobby sur les questions de peinture ou de poutrage de haut niveau, il est un aspect du jeu qui est souvent délaissé par les youtubeurs et par la comm Games également : la Croisade, un système pour le jeu narratif.

Et pourtant, celui-ci est pleinement intégré au jeu de base : le livre de règles de Léviathan comprenait, intégré, les règles de Croisade. Depuis le début de la v10, on compte 3 livres de Croisade (Guerres Tyrannides, Nexus Pariah et le Piège de Nachmund). Et, chaque codex contient un système de Croisade dédié à son armée. Et il se trouve que c’est mon système préféré.

CursedGrave

En quoi ça consiste ?

L’idée derrière le système de Croisade est de créer un armée qui va évoluer au gré de ses affrontements, dont les troupes et les héros vont gagner des capacités particulières et des reliques uniques.

Contrairement au jeu égal, vous êtes limités dans vos recrutements à votre Ordre de Croisade, liste qui comprend de base 1500pts d’armée, optimisations comprises, que vous pourrez augmenter au fur et à mesure de vos batailles. C’est dans cette liste que vous piocherez vos unités et non dans le codex en mode “ah tiens, aujourd’hui j’affronte des XXX alors je vais blinder avec YYY mais cet aprem j’ai une autre partie donc je prendrais aussi DDD.” Non, là, il va falloir que votre full infanterie affronte avec la même liste aussi bien l’assaut piéton ork du matin que le cadre blindé tau de l’aprem.

Chaque bataille vous apporte, victorieuse ou non, un Point de Réquisition (PR) qui permettra d'agrandir votre armée, d’acheter de nouvelles optimisations ou d’activer des capacités entre-batailles pour améliorer votre Croisade. A chaque bataille, vos unités vont gagner, selon leur réussite et leurs actions, des points d’expériences (XP) qui cumuler permettront à ces dernières de débloquer des Honneurs de Bataille qui seront autant de bonus spécifique à cette unité qui la rendra unique au sein de votre Croisade.

Par exemple, deux unités de Troupes de Choc Cadiennes dans une Croisade avec un peu d’expérience seront différentes : une aura gagné la capacité d’Infiltration alors que la seconde aura la relance des touches contre les unités à portée d’objectif.

Donc la Croisade nécessite un suivi entre les batailles, la capacité à distinguer les unités les unes des autres donc a minima des figurines peintes, voire converties pour faciliter le travail de reconnaissance sur le champs de bataille 🙂

 

CursedGrave

Et sur la table de jeu, c’est quoi la différence ?

Premièrement, vous ne jouerez pas avec les cartes de missions mais avec un pack de scénario spécifique (chaque livre de croisade contient une dizaine de scénario avec des modules particuliers : Guerres Tyranides tourne autour des Béhémots Pesants (les unités les plus massives de chaque codex) et de leurs chasseurs (les unités d’infanterie), Nexus Pariah autour de l’accumulation de Sombreroche et quant à Nachmund Gauntlet, n’étant pas encore sortie, je ne saurai vous le dire ! Mais, a priori, avec l’article WarCo, on tournera autour des Personnages Epiques et des Frappes en Profondeurs).

Donc des scénarios spécifiques, avec des règles de missions particulières : parfois certains objectifs offrent un bonus (sauvegarde invulnérable) ou un malus (distribution de BM en fin de round), souvent en alternance. Les conditions de victoire changent de scénario à l’autre.

Vous pouvez définir votre stratégie grâce aux Intentions, des missions standards à tous les scénarios d’un livret de Croisade (Contrôlez le centre, Tuer les héros adverses, Réaliser certaines actions), que vous choisissez à chaque bataille.

A part ça, vous jouerez avec les mêmes règles qu’en jeu égal. Il vous faudra juste noter les unités détruites, les missions accomplies et les hauts faits de vos unités qui leurs rapporteront les précieux XP pour évoluer.

Évidemment, il faudra aussi noter quand vos unités détruites subissent une séquelle (conséquence d’un 1 sur le D6 de mise hors de combat), qui sera un malus plus ou moins important, représentant les blessures de guerre de vos vétérans.

Fossoyeur

C’est la version ultime parfaite du jeu ?

J’aimerai dire que oui mais soyons honnête, ce n’est pas le cas. Le système de Croisade est d’abord un peu chronophage car il ajoute une phase hors bataille à chaque partie jouée, tant pour faire avancer son système de Croisade dont on reparlera plus tard que pour tenir à jour les XP de chaque unité.

De même, l’équilibrage est bien moins présent dans ce cadre : certains codex ont des règles de Croisade abusivement permissives (surtout parce que je ne les joues pas), d’autres incroyablement durs (même quand je ne les joues pas, c’est dire à quel point c’est rude) et, triste à dire, mais parce que les armées “Index” n’ont tout simplement pas de système de Croisade (à quelques exceptions comme les Kroots et les Leagues of Votaan qui ont reçu des système de Croisade dans le White Dwarf).

Il existe une multitude de reliques qui ont des effets puissants, et souvent pas pensés par les concepteurs a priori, c’est ainsi que l’Aeternus Vagus, mon Chevalier Impérial, était un Agent Solitaire grâce à sa relique. On avait aussi une terrifiante unité de chasseurs de monstres Space Marine en l’escouade de Sternguard qui avait Anti-Monstre/Véhicule 4+ ou le C’tan Transcendant dopé à l’XP qui distribuait des baffes improbables.

Fossoyeur

Mais alors pourquoi tu joues ?

Parce qu'au delà des problèmes d’équilibrage (qu’on trouve aussi dans le jeu égal, ne nous mentons pas), ce système est épique et narratif.
Chaque unité écrit son histoire et parfois une histoire grandiose : le Cardinale Axe, un Hastataire tout bête, est devenu de parties en parties, le champion des mes petits chevaliers et la terreur de mes adversaires, menant l’assaut avec détermination à chaque bataille. Parfois se faisant éliminer T1 par des hellblasters énervés (bisous Erax), d’autres fois traversant la table deux fois pour massacrer le maximum possible de nécrons (bisous Steven). Rendu à force d’XP au rang d’unité légendaire, il était un héro à part entière des Orphelins de Terra, ma lance Sans-Fief de Chevaliers Impériaux. De même, en cours de Croisade, j’ai rentré un Helvérien supplémentaire, le Black Shield, qui, en deux batailles (donc sans aucun boost particulier) à éliminer 4 C’tans Nécrons et est devenu le Champion des Helvériens, égalant quasiment les prouesses du Cardinale Axe !

Je joue parce qu’au lieu d’affronter des nécrons, j’affrontais la dynastie Abyssalès et sa hordes d’échardes C’tan ou les Légions Canoptek des disciples de Széras l’Illuminator ; que nous nous entraînions rudement contre les Lions of Apocalypse qui dérivaient doucement vers l’excès à force d’appuyer à chaque toursur le bouton SURCHARGE de leur armes à plasma (même, et surtout, quand ce n’était  pas nécessaire)  ou les Stormbearers et leur irritant Apothicaire Général. Parce que Cyrll, le Sénéchal des Orphelins, était devenu le légendaire combattant de mes IK  que lai Baronne Eurymone et son Cerastus tentait d’égaler les faits d’armes. Parce que surtout, le 521e, modeste unité de cosmomarins, est devenu au fil des batailles l’unité la plus vaillante au milieu de mes gigantesques IK (les gars ont quand même repousser Szérsa et ses constructs, mis à terre l’Apothicaire des Stormbearers, tenus contre l’assaut de la Death Guard), tout des faits de jeux que je n’aurai sans doute jamais noté sans la Croisade.

Parce qu’au lieu de pousser des pitous en 2500 contre de la DG, j’écrivais l’histoire des Orphelins de Terra repoussant l’incursion de Vyrithrus le Virulent Champion de Nurgle. Parce que ça forge des liens forts entre les différentes armées des joueurs de l’association. Parce qu’au lieu de chercher la liste parfaite, j’ai appris à jouer ma liste avec ses atouts et ses défauts.

Fossoyeur

Conclusion

Ce système de jeu, un peu négligé dans les comm, offre un défi intéressant, permettant de monter une armée petit à petit (on commence à 1500pts et on peut pousser aussi loin qu’on veut, les Orphelins avaient, à la fin de notre Croisade Associative, 4500pts d’armée !) et, quoiqu’un peu plus chronophage, apporte plus de sensations, mettant en lumière des unités qu’on négligerait dans des parties égales et en inscrivant en chaque figurine peinte avec amour (ou pas), une histoire unique avec ses hauts faits et ses erreurs !

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