L’impression 3D au service de Cursedgrave: Un projet qui boucle la boucle
Il y a cinq-six ans, je me suis lancé dans l’impression 3D, d’abord pour le plaisir de bidouiller, puis très vite pour imprimer des décors pour mes figurines. Avec Cursedgrave, j’ai déjà réuni mes passions pour le développement logiciel et la peinture de figurines, mais il me manquait encore un plateau de jeu à la hauteur.
C’est là que Stormcrow City est arrivé. Une ville gothique modulable, parfaite pour donner vie aux ruines de Voldheim. Ce projet, c’est la dernière brique qui boucle la boucle. Il ne me reste plus qu’à tout imprimer… et à trouver le temps de le faire !
Ça fait maintenant cinq-six ans que je fais de l’impression 3D. J’ai commencé avec une Ender3, un peu par curiosité, parce que bidouiller des profils d’impression, calibrer des axes et optimiser les paramètres me fascinait. Rapidement, j’ai découvert tout le potentiel du hobby, et je suis passé d’impressions purement techniques à des trucs beaucoup plus concrets : des décors pour mes figurines.
Aujourd’hui, j’imprime avec une Bambu Lab A1, et clairement, on n’est plus dans la même catégorie. Entre la vitesse et la précision, c’est le jour et la nuit par rapport à mes débuts.
Mais venons-en au sujet : Cursedgrave est aussi une énorme opportunité pour moi d’imprimer un décor d’une ampleur que je n’avais jamais envisagée avant. J’ai toujours adoré les jeux d’escarmouche, et quoi de mieux qu’un décor fait maison, entièrement personnalisé pour coller à l’ambiance que j’imagine ?

Stormcrow Mansion : une inspiration, mais pas le bon moment
Il y a quelques années, en fouillant Kickstarter (une mine d’or et un piège pour le portefeuille), je suis tombé sur un projet Stormcrow Mansion. Pour faire simple, c’était une énorme bâtisse gothique sculptée dans un niveau de détail impressionnant, entièrement modulable, avec des intérieurs, des passerelles, des toits ouvrables… Bref, un rêve pour n’importe quel fan de figurines et de jeux narratifs.
Je me suis franchement posé la question de me lancer. L’idée de jouer des escarmouches dans un manoir hanté ultra détaillé était carrément séduisante. Mais au final, ça restait une grosse "maison de poupée" pour figurines, et j’avais peur d’être un peu limité dans le gameplay. J’ai donc laissé passer le projet, à contrecœur.
Bon, j'ai tout de même acheté les fichiers, mais je ne l'ai jamais imprimée.

Stormcrow City : l’évidence pour Cursedgrave
Puis, quelques années plus tard, BAM, Stormcrow City arrive. Là, c’était plus du tout la même histoire. Finie la baraque isolée, cette fois, c’était carrément une ville gothique entière, pensée pour être imprimée et assemblée avec des bâtiments modulaires. Là, on ne parle plus d’un simple décor, mais d’un vrai plateau de jeu complet, avec des rues, des places, des bâtiments à plusieurs étages, et même des ponts et passerelles pour des déplacements verticaux.
Autant dire que ça cochait toutes les cases pour Cursedgrave. Je pouvais avoir une ville en ruines, parfaite pour représenter Voldheim et ses dangers. En plus, l’artiste derrière le projet (Davy Penasse 🇧🇪) a vraiment poussé le niveau de détail au max : des façades sculptées, des lumières étranges, des toits effondrés, bref, du pur dark fantasy.

L’enthousiasme… puis la réalité du filament
Une fois la décision prise, je me suis mis à planifier quoi imprimer en premier… et c’est là que le drame est arrivé : la quantité de filament nécessaire.
J’ai commencé à faire des calculs, et clairement, c’était un projet à long terme. Chaque bâtiment, c’est plusieurs centaines de grammes, voire des kilos de PLA. Et bien sûr, on ne parle pas juste d’un ou deux bâtiments… L’idée, c’est d’avoir une vraie table de jeu immersive, donc il me faut une dizaine de structures, minimum.
Mais bon, j’ai décidé d’y aller étape par étape. J’ai testé quelques impressions, ajusté mes réglages, optimisé les remplissages pour ne pas vider mes stocks en une semaine… et petit à petit, la ville prend forme.

La peinture : trouver le bon équilibre
Une fois les impressions terminées, il restait une question cruciale : comment peindre tout ça sans y passer des mois, tout en gardant un rendu cool et immersif ?
J’avais plusieurs contraintes :
- Un schéma simple à reproduire en série, histoire de ne pas m’épuiser sur chaque bâtiment.
- Un rendu qui colle à l’ambiance de Voldheim : sombre, usé, gothique, mais pas trop monotone.
- Des peintures accessibles et abordables, parce qu’il est hors de question de cramer mon budget en pots Games Workshop ou Army Painter.
J’ai donc opté pour un combo efficace : des acryliques Amsterdam. Elles sont faciles à trouver en gros volumes, bien plus abordables que les peintures spécialisées, et couvrent bien sur de grandes surfaces.
Le schéma est assez simple :
- Sous-couche noire en bombe, pour bien marquer les ombres et donner une base sombre.
- Brossage à sec de gris clair, pour faire ressortir les détails des façades et créer du relief sans effort.
- Lavis brun et vert, pour ajouter du vieillissement et de la crasse dans les creux.
- Touches de weathering avec de la mousse de mer ou du pigment sec, pour donner un aspect usé et réaliste.
Ce n’est pas du grand art, mais sur une table de jeu, ça fait largement le job. Ça a du cachet, c’est rapide à produire en masse, et surtout, ça ne coûte pas une fortune.
Un projet qui boucle la boucle
Avec Cursedgrave, j’ai déjà plongé à fond dans trois passions qui me suivent depuis des années :
- Le développement logiciel: Avec mon assistant web, j’ai créé un outil qui accompagne le jeu et permet de le structurer.
- La peinture et le kitbash de figurines: Entre conversions, customisation et peinture, je vais pouvoir passer des heures à rendre mes bandes uniques.
- L’impression 3D: Jusqu’ici, je me contentais de quelques décors et accessoires, mais avec Stormcrow City, je passe à l’échelle supérieure en imprimant une ville entière.
Ce projet, c’est la dernière pièce du puzzle. Il ne me reste plus qu’à assembler tout ça et jouer dans un univers que j’ai construit de mes propres mains. C’est un aboutissement, mais aussi un gros défi… Maintenant, il faut juste trouver le temps et le filament pour le mener jusqu’au bout !
Avis sur les droits et l’origine des modèles
Les modèles de décors présentés dans cet article proviennent des projets Stormcrow City et Stormcrow Mansion, des financements participatif réalisé par un artiste indépendant. Les fichiers d’impression 3D utilisés sont des créations originales et leur usage est soumis aux conditions fixées par l’auteur. Ces modèles ne sont ni distribués ni vendus en dehors du cadre prévu par le créateur. Si vous êtes intéressé par ces décors, je vous encourage à soutenir directement l’artiste via ses campagnes Kickstarter ou son site officiel.